Le Qatar Airways Premier Padel Tour change de décor : après l’étape de Valladolid, place au Bordeaux P2, organisé du 29 juin au 6 juillet à la Patinoire de Mériadeck. Avec ses 32 paires masculines et 24 féminines, le tournoi offre un plateau exceptionnel mêlant champions en titre, duos inédits et retours de blessure. Voici une analyse technique détaillée des tableaux et des enjeux pour cette première étape française de 2025.
Structure du tableau masculin
Le tableau messieurs se compose de 32 paires, rencontrant immédiatement l’intensité du circuit :
Les n° 1 mondiaux Arturo Coello et Agustín Tapia débutent face aux Argentins Juan Cruz Belluati et Pablo Lijó. Un match où la précision au filet et la variation de service seront déterminantes pour imposer leur jeu rapide.
Fede Chingotto et Ale Galán, têtes de série n° 2, ouvrent contre Íñigo Jofre et Álex Arroyo. Les Franco-Espagnols devront contrer les smashes croisés et les angles profonds typiques du duo hispanique.
Lebrón/Stupaczuk (n° 3) affronteront un qualifié de la phase préalable : un premier défi pour tester leur connexion sur un court plus lent que la normale, où la maîtrise du slice peut créer des déséquilibres.
Coki Nieto et Mike Yanguas, champions en titre, feront leurs débuts contre les Français Guichard/Joris (wild-cards), un match à enjeux médiatiques forts pour lancer leur défense du trophée.
Nouvelles alliances et retours marquants
Plusieurs duos inédits et retours de blessure rythment ce tableau :
Sanyo Gutiérrez et Gonzalo Alfonso s’associent pour la première fois. Leur objectif : combiner l’expérience du slice de Sanyo avec la fulgurance offensive de Gonzalo.
Tolito Aguirre/Javi Garrido aligneront un style axé sur la défense active, misant sur les décalages de fond de court puis la transition rare au filet.
Contrairement à Valladolid, Martín Di Nenno, remis de sa cheville, fait son retour aux côtés de Juan Tello, face à un duo expérimenté, Ruiz/Sánchez, pour tester sa capacité de récupération physique.
Alex Chozas/Miguel Lamperti, nouvelle paire, débutent contre Guerrero/Leal : un choc générationnel entre la ténacité argentine et la puissance latino-américaine.
Chemins vers la finale pour les favoris
En disséquant le bracket, deux zones se dégagent :
Côté Coello/Tapia : présence de Paquito Navarro/Lucas Bergamini et de la paire mixte Bautista/Alonso, offrant des challenges tactiques variés (services feintés, retours slicés).
Côté Galán/Chingotto : alignement de Lebrón/Stupaczuk, Cardona/Augsburger et Ruiz/Sánchez. Une zone exigeante nécessitant une régularité au smash et une excellente communication au filet.
La première semaine sera cruciale pour les n° 1 et n° 2 afin d’installer un rythme de match et tester leurs adaptations au parquet synthétique de la patinoire.
Tableau féminin : 24 paires et qualifications directes
Le tableau dames autorise 24 équipes, dont 8 exemptées du premier tour :
Paula Josemaría/Ari Sánchez (n° 1) attendent en huitièmes les gagnantes du tour initial, misant sur leur complémentarité entre trajectoires liftées et bloc net.
Delfi Brea/Gemma Triay (n° 2) restent soumises à incertitude quant à la participation de Brea, blessée à Valladolid. Leur éventuel forfait offrirait un lucky loser en quarts.
Bea González/Claudia Fernández (n° 3) devront démontrer leur capacité à varier slice de revers et vitesse de jeu, face à des spécialistes du passing shot.
Sofia Araújo/Andrea Ustero (n° 4) complètent le top 4 et misent sur une défense ultra-basse et des transitions franches pour surprendre les favorites.
Zones de performance et enjeux tactiques
Plusieurs points clés ressortent :
Surcharge de slice bas : générer un rebond minimal pour couper le tempo des paires basées sur le rythme lifté.
Variation du dosage : alterner puissance et amortis pour forcer les joueuses à ajuster leur positionnement sur un parquet à faible adhérence.
Pression constante au filet : créer des angles rentrants pour limiter la génération de topspin adverse.
Gestion de l’endurance : capitaliser sur la taille réduite de la patinoire pour multiplier les échanges sans baisse cardiaque subite.
Implications pour la saison et l’élite mondiale
Ce Bordeaux P2 constitue la première étape majeure en dehors d’Espagne et établit la dynamique du circuit français avant le Major de Roland-Garros. Les performances ici influenceront :
Le classement Race 2025, en vue des Masters de fin d’année.
La confiance des paires françaises et leur visibilité auprès des partenaires locaux.
La préparation physique avant l’été, en jouant sur sol dur intérieur, différent du gazon extérieur de Wimbledon.
Conseils pratiques pour les observateurs avertis
Pour décrypter mieux les matchs, voici quelques recommandations :
Surveillez les premiers points de match : la stratégie de service et de placement au filet y est souvent révélatrice.
Identifiez les patterns de slice et topspin : notez les effets utilisés par chaque joueur pour anticiper les retours.
Analysez les transitions : la capacité à trouver l’occurrence parfaite pour monter au filet est un différenciateur majeur.
Observez la communication : l’organisation tactique d’une paire se lit dans les échanges verbaux et gestuels entre les points.
Avec ces clés techniques et stratégiques, vous êtes paré pour vivre intensément le Bordeaux P2 : fond de court explosif, échanges haletants et innovations tactiques garanties sur le parquet bordelais.
