Contexte et enjeux de la Reserve Cup Marbella
Pour sa première édition européenne, la Reserve Cup s’est installée à Marbella dans un cadre prestigieux du Puente Romano sous un format à trois points par victoire. Les capitaines Jimmy Butler et Joaquín Sánchez, épaulés par les coachs Juan Martín Díaz et Maxi Grabiel, ont orchestré une bataille tactique où chaque détail comptait. Le moindre relâchement pouvait coûter l’ensemble des trois points, rendant l’atmosphère délétère dès la mise en jeu initiale.
Premier acte : l’espoir renaît pour le Team Marbella
L’ouverture de la journée voyait s’opposer Juan Lebrón et Xisco Gil à Javi Garrido et Pablo Cardona. Initialement aligné, Gil céda sa place à Franco Stupaczuk sur décision stratégique de Maxi Grabiel, un choix opérant un basculement du momentum.
Analyse tactique : Lebrón/Stupaczuk passèrent à un schéma en losange inversé, Lebrón au filet pour masquer la prise de balle de Stupaczuk sur les secondes balles adverses. Cette rotation permit de multiplier les volées de contrepied et de surprendre Garrido sur son revers. Côté marbellí, Garrido–Cardona avaient d’abord imposé un rythme lent, basant la plupart des retours sur des slices pour abaisser la trajectoire. Mais l’entrée de Stupaczuk augmenta le taux de premières balles de l’équipe, passant à 72 %, et réduisit le nombre d’échanges prolongés.
Résultat : trois points acquis et un score partiel de 7-5 qui relança complètement l’équipe locale.
Le match-clé : Coello et Nieto brisent le rêve local
Le duel opposant Mike Yanguas/Agustín Tapia à Coki Nieto/Arturo Coello fut le moment fort du tournoi. Les deux paires, habituées à jouer ensemble, adoptèrent des strategies diamétralement opposées :
Technique de service : Coello utilisa une première balle à la cuisse de Tapia, diminuant l’élan du retourneur et favorisant la montée à la volée de Nieto. Sur seconde balle, un kick haut plongeant en diagonale créait un temps de réaction minimal pour Yanguas.
Intervention de l’environnement : la musique du DJ Nicky Romero durant les changements de côté amplifia la pression, forçant chaque joueur à maintenir une concentration extrême malgré l’ambiance survoltée.
Au set décisif, Nieto/Coello opérèrent un break capital en exploitant un schéma en croix : Nieto contrait le slice de Tapia en demi-volée, Coello terminait à la volée haute. Ce point clef valida mathématiquement leur victoire et offrit le titre au Team Reserve.
Dernière rencontre : la communion avec le public
Le dernier match, sans enjeu comptable pour l’attribution du trophée, opposait Javi García/Javi Barahona à Maxi Sánchez/Lucas Campagnolo. Malgré l’absence de pression, l’intensité resta élevée :
Le public, massivement présent pendant trois jours, salua chaque point spectaculaire, transformant la piste en un véritable théâtre sportif. Le spectacle de haute volée conclut une journée rythmée de rebondissements et de coups d’éclat.
Impact organisationnel et retombées
Lors de la cérémonie finale, Wayne Boich, CEO de Reserve Padel, et María Ángeles Muñoz, maire de Marbella, ont souligné l’importance d’une telle compétition sur le sol européen. Les équipes ont reçu un chèque de 180 000 dollars, et Coki Nieto, vainqueur de la « Race Winner », empochait 66 000 dollars, devant Coello, Ale Galán et Maxi Sánchez.
Du point de vue technique et médiatique, la Reserve Cup Marbella a démontré :
Pistes d’amélioration pour les joueurs
À l’image des stratégies gagnantes observées à Marbella, voici quelques recommandations pour progresser :