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Rome en feu à l’Italy Major : Chingalan sacrés, blessures choquantes et finale féminine infernale !

Rome, un écrin de gladiateurs pour un Major d’exception

Le Italy Major 2025 a pris ses quartiers dans la Ville Éternelle, transformant le centre sportif de Rome en véritable arène pour les guerriers du padel. Alliant prestige historique et modernité, l’événement s’est avéré un modèle d’organisation et d’ambiance : tribunes chauffées à blanc, éclairage LED calibré à 1 500 lux, et une surface synthétique homologuée résistant à plus de 200 échanges par match. Dans cet environnement, chaque point a résonné comme un affrontement de titans, où l’endurance, la technique et la psychologie ont été poussé.e.s à leur paroxysme.

Chingalan règnent en maîtres sur le Colisée

La finale masculine a opposé les deux tandems phares de la saison : Arturo Coello & Agustín Tapia face à Alejandro Galán & Federico Chingotto, alias « Chingalan ». Sous la houlette tactique de Jorge Martínez, Galán & Chingotto ont livré un récital d’une précision chirurgicale. Leur prise de balle ultra-tôt en retour (72 % de réussite sur la première balle adverse) et leurs montées au filet efficientes (65 % de points gagnés en attaques nettes) ont fait la différence dans les moments clés.

Statistiquement, ils ont converti 4 balles de break sur 7 opportunités et maintenu un ratio de 85 % de points remportés derrière leur première balle de service, privant leurs adversaires de tout momentum. Cette performance exemplaire leur offre un deuxième titre de Major consécutif et la tête du classement RACE 2025.

Les blessures, ombres sur la splendeur romaine

Malgré la qualité globale du tournoi, le spectre des blessures a plané sur Rome. Martín Di Nenno a dû abandonner en huitièmes de finale suite à un esguince externe de la cheville, révélant la fragilité du mousqueton externe sous forte sollicitation latérale. Plus alarmant, Tino Libaak a ressenti des douleurs lombaires lors de l’échauffement, diagnostiquées comme une hernie discale L4-L5. Un arrêt forcé jusqu’à septembre est désormais envisagé.

Dramatique est la situation de Thomas Leygue, victime d’une rupture quasi complète du tendon d’Achille gauche. Cette lésion, survenue lors d’un sprint de défense, nécessitera au moins six mois de rééducation. Ces incidents rappellent l’importance d’un programme de prévention spécifique : renforcement excentrique du mollet, pliométrie contrôlée et mobilisation articulaire quotidienne pour réduire les risques de défaillance tendineuse.

Triay & Brea, doublé impérial chez les femmes

Sur le court féminin, Gemma Triay Pons et Delfina Brea Senesi ont décroché leur deuxième couronne de l’année en dominant à nouveau Ari Sánchez & Paula Josemaría Martin. Leur coordination millimétrée dans le croisé de revers (78 % de réussite sur les trajectoires « passe-muraille ») et leur double smash en diagonale (1,6 m de prise d’élan moyenne) ont écrasé la résistance de leurs adversaires.

Ces statistiques montrent une progression notable dans leur prise de décision offensive : 60 % de leurs points gagnés sont venus d’attaques directes, illustrant leur volonté de contrôler le point dès le service. Leur 100 % de réussite sur les parois automatic return dégage une confiance remarquable en phases de contrôle du point. Ce doublé confirme leur statut de favorites pour la place de n° 1 mondiale en fin d’année.

Stratégies et enseignements techniques

Au-delà des performances, plusieurs enseignements tactiques se dégagent de ce Major :

En route vers la prochaine bataille

Après Rome, les regards se tournent déjà vers Valladolid, terre d’accueil du prochain P1 espagnol. Les tenants du titre auront la charge de défendre leur couronne face à un public qui promet d’être survolté pour soutenir Arturo Coello, natif de la région. Du côté des femmes, le duel Triay–Brea vs Sánchez–Josemaría s’annonce encore plus explosif sur le parquet de la Balastera.

Pour les coachs et préparateurs, l’heure est au débrief analytique et à l’ajustement des programmes. Le Italy Major a démontré que le padel moderne exige des adaptations constantes : tactiques, physiques et médicales. Les pionniers comme Chingalan et le duo Triay–Brea montrent la voie, mais la saison est loin d’être terminée. La quête de perfection technique et de robustesse mentale se poursuit, match après match.

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