Rotterdam P1 : ces 8 paires en quarts dévoilées – la surprise n°5 va vous laisser sans voix !
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Rotterdam P1 : ces 8 paires en quarts dévoilées – la surprise n°5 va vous laisser sans voix !

Un point d’étape après les huitièmes à Rotterdam P1

Le tournoi Premier Padel de Rotterdam vient de boucler ses huitièmes de finale, et le plateau se décante avant les quarts. Si aucune énorme surprise n’est à signaler parmi les têtes de série, plusieurs affrontements ont offert des enseignements tactiques précieux. À l’issue de la journée, huit paires se sont qualifiées pour la phase suivante et prépareront des stratégies affinées pour poursuivre leur route vers les demi-finales.

Analyse des confrontations décisives

  • F. Guerrero/J. González vs F. Mouriño/R. Valenzuela – 6-3/6-4

    Un match maîtrisé par Guerrero et González, dont le ratio de points gagnés en bandeja (68 %) a fait la différence. Le duo adverse a trop souvent reculé après la volée basse, concédant 4 break-points dès le deuxième set.

  • I. Jofre/A. Arroyo vs F. Chingotto/A. Galán – 5-7/4-6

    Chingotto et Galán ont su varier le rythme grâce à leur slice sur revers, forçant Jofre et Arroyo à commettre 17 erreurs directes. Leur conversion de 3/5 sur les balles de break a scellé le sort du match.

  • J. Leal/L. Bergamini vs A. Marques/M. Sintes – 6-3/6-4

    Leal et Bergamini ont imposé une cadence élevée, avec 22 coups gagnants, et ont dominé les échanges à mi-terrain. Leur pourcentage de premières balles (72 %) a limité les opportunités à la volée pour leurs adversaires.

La surprise : Di Nenno/Augsburger sortis par Gutiérrez/Alfonso

Double tenant du titre à Madrid P1, Maximiliano Di Nenno et Lucas Augsburger ont chuté au terme d’un match haletant : 6-3/3-6/5-7. Sanyo Gutiérrez et Gonzalo Alfonso ont appliqué une tactique implacable :

  • Alternance smash lifté et volée de contrôle pour déséquilibrer la paire argentine.
  • Placement systématique en défense en V arrière, réduisant l’impact du revers slice de Di Nenno.
  • Exploitation du petit sweet spot du modèle d’Augsburger en fin de points serrés.

Sur le set décisif, Gutiérrez/Alfonso ont converti 60 % de leurs balles de break, preuve d’une efficacité chirurgicale dans les échanges cruciaux.

Paquito Navarro et Jon Sanz : l’expérience face à la jeunesse

Opposés à la nouvelle paire Bautista–Libaak, Navarro et Sanz ont respecté la hiérarchie en s’imposant 7-6(6)/6-2. Pourtant, le vrai enseignement vient du style de jeu de Viktor Libaak :

  • Jeunes jambes et prise d’initiative systématique en bandeja, avec un pourcentage de réussite à 75 %.
  • Variations de rythme surprenantes, notamment un smash très lifté pour casser la vitesse de la bandeja adverse.
  • Solide mental dans le tie-break initial, malgré le déficit d’expérience.

Navarro et Sanz devront se méfier de ces jeunes loups, capables de secouer l’ordre établi grâce à un appui solide et un jeu dynamique au filet.

Les autres duels qui dessinent les quarts

  • E. Alonso/J. Tello vs F. Stupaczuk/J. Lebrón – 3-6/6-7(4)

    Antonio Luna et Hugo Esteban ont manœuvré en défense profonde, forçant Lebrón à remplacer ses frappes à plat par des slices moins incisifs, décisif sur la seconde manche.

  • L. Aguirre/A. Chozas vs A. Coello/A. Tapia – 3-6/0-6

    Coello et Tapia ont imposé une supériorité nette en bandeja et bandeja/smash, s’appuyant sur un déplacement latéral exceptionnel pour couper l’angle à chaque échange.

  • J. Nieto/M. Yanguas vs J. Esbrí/J. Diestro – 7-6(6)/6-1

    Le tie-break a été la clef : 8/10 sur premières balles dans ce jeu décisif. La paire espagnole s’est ensuite appuyée sur la confiance acquise pour mener 51 % de l’échange en zone de smash.

Tableau féminin : un format réduit et des enjeux modifiés

La catégorie dames a été amputée de plusieurs favoris en amont, avec les retraits de Bea González/Claudia Fernández et Lucía Martínez/Nuria Rodríguez. Seuls trois matchs ont pu se jouer :

  • Luttikhuis/Hemmes vs Arruabarrena/Bidahorria – 1-6/0-6

    La paire locale n’a jamais pu rivaliser, concédant 24 erreurs directes.

  • Ustero/Araújo vs Rufo/Castelló – 6-3/6-4

    Solidité défensive et netteté au filet ont fait la différence, avec 60 % de volées gagnées.

  • Josemaría/Sánchez vs Sainz/Llaguno – 6-4/6-1

    Une domination en bandeja (78 % de réussite) et 14 smashs gagnants ont scellé l’issue du match.

La réduction du tableau va offrir des plages horaires plus larges pour les quarts masculins, mais impose aux féminines un défi supplémentaire de concentration en l’absence de repères habituels.

Perspectives et ajustements tactiques pour les quarts

Alors que les duels se resserrent, chaque paire devra affiner ses combinaisons de bandeja-smash et gérer la profondeur de leurs réceptions pour empêcher l’adversaire de contourner. L’analyse statistique pointe vers :

  • Une importance accrue du pourcentage de premières balles, car 4 des 5 paires victorieuses ont maintenu un taux supérieur à 70 %.
  • La gestion des tie-breaks, véritable atout mental pour prendre un ascendant dès l’entame du set suivant.
  • L’adaptation au déplacement latéral, surtout sur les paires rapides comme Coello/Tapia ou Gutiérrez/Alfonso, nécessitant un travail spécifique de rapidité latérale en échauffement.

La science du padel s’exprime désormais dans le moindre détail : trajectoire, appui, temps de réaction… Les quarts de finale à venir offriront un spectacle où l’excellence tactique et technique primeront sur la seule force brute.