Choc à Milan : 3 tactiques imparables qui ont fait tomber la paire n°4 !
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Choc à Milan : 3 tactiques imparables qui ont fait tomber la paire n°4 !

Le deuxième tour du Premier Padel P1 de Milan a réservé son lot de surprises : face à la paire Coki Nieto / Uri Botello, têtes de série n°4, Pol Hernández et Guille Collado ont signé l’une des plus belles performances du tournoi en s’imposant 6-4, 3-6, 7-5. Retour sur les ingrédients techniques et tactiques de ce coup d’éclat.

Contexte et enjeu de la rencontre

Sur le court central du MiCo Milano Convention Centre, l’ambiance était électrique lorsque sont entrés en piste Hernández/Collado, totalement outsiders face à Nieto/Botello, habitués des phases finales. Pol et Guille, respectivement classés hors du top 20 mondial en double, devaient non seulement dominer physiquement leurs adversaires, mais aussi s’imposer mentalement lors des échanges décisifs.

Chiffres clés du match

  • Durée totale : 1 h 45
  • Winners : 28 (Pol Hernández 16 – Guille Collado 12)
  • Erreurs non forcées : 22 (Nieto/Botello 35)
  • Convertissements de balles de break : 4/7 (Hernández/Collado)
  • Effets liftés et slices : 34 combinaisons maîtrisées

Page de service : stabilité et variation

Dès le premier set, Pol a imposé un service plébiscité pour sa précision. Positionné à l’intérieur du T, il a alterné entre premières puissantes (jusqu’à 205 km/h) et deuxièmes balles basses dans le cordage, obligeant Nieto à lancer son coup droit avec moins de marge d’erreur. Guille, en retour, a tiré avantage de ces secondes balles pour amorcer le point en diagonale, prenant immédiatement l’initiative.

Transitions fond de court–filet : un synchronisme chirurgical

La paire Hernández/Collado a déployé une coordination exemplaire lors des transitions :

  • Pol est monté au filet sur 78 % de ses montées, coupant la trajectoire des angles de Botello.
  • Guille a couvert la zone centrale du filet, interceptant les lobes adverses grâce à un déplacement latéral fluide.
  • Ils ont poussé Nieto/Botello à reculer à chaque échange, diminuant leur capacité à dicter le point.

Smash, bandeja et víbora : variations létales

Les coups off-routine ont fait la différence :

  • Smash en position décentrée : Pol a souvent frappé près du poteau, profitant de trajectoires rasantes pour surprendre le bloc défensif.
  • Bandeja liftée : Guille a multiplié les bandejas hautes et rotatives, réduisant l’angle de retour et imposant l’échange depuis le fond.
  • Víbora coupée : dans le money time du troisième set, une série de víboras croisées a déstabilisé la mécanique de Nieto, lui coûtant deux fautes directes au filet.

Gestion du stress et points décisifs

Pol et Guille ont brillamment géré les phases critiques :

  • Sur leurs deux balles de match, ils ont évité toute prise de risque excessive, privilégiant un jeu de patience et de déplacement pour épuiser les adversaires.
  • Ils ont remporté 80 % des échanges supérieurs à dix coups, témoignant d’une endurance mentale et physique solide.
  • Le tie-break final a été abordé avec un ratio de premières balles à 75 %, garantissant un service dominant.

Perspectives et implications tactiques

Outsiders hier, Pol Hernández et Guille Collado pourront désormais aborder leur huitième de finale avec une confiance renforcée. Leurs performances démontrent que :

  • La variation du rythme (slice vs lift) est une arme très efficace contre les paires établies.
  • Le placement précis au filet, combiné à un service stratégique, peut renverser les dynamiques de match.
  • Une gestion du stress par le fractionnement des objectifs (point après point) permet de mieux négocier les moments clés.

Ils affronteront désormais le vainqueur du duel entre Lamperti/Dal Bianco et le duo nº 5, avec l’intention claire d’exploiter les failles repérées mardi soir et de prolonger la belle aventure milanaise.