Choc en Europe : l’Espagne écrase la concurrence avec un incroyable double sacre à la FIP Euro Padel Cup 2025 !
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Choc en Europe : l’Espagne écrase la concurrence avec un incroyable double sacre à la FIP Euro Padel Cup 2025 !

La FIP Euro Padel Cup 2025, disputée début octobre dans la ville andalouse de Cádiz, a confirmé la domination espagnole sur le padel européen. Tant du côté masculin que féminin, les sélections nationales ont survolé la compétition pour décrocher coup sur coup les deux trophées, illustrant une fois encore la profondeur et la qualité de la formation espagnole. Cependant, plusieurs enseignements tactiques et techniques se dégagent de ces finales, où les Portugais et les Français ont montré des signes encourageants.

Analyse détaillée de la finale masculine

Le duel ibérique face au Portugal a offert deux rencontres très disputées. D’un côté, les Espagnols Álex Ruiz et Juanlu Esbrí, de l’autre les frères Deus, fidèles ambassadeurs du padel portugais. Le score final de 6-4, 7-5 traduit une succession de petits ajustements et de phases de jeu décisives.

  • Service et retour : Ruiz-Esbrí ont converti 5 des 8 break-points créés (62,5 %), profitant notamment d’une première balle précise à 82 % de réussite. Face à eux, les Deus ont tenu 78 % de leurs mises en jeu, mais cèdent deux fois sous la pression espagnole.
  • Variété de coups : la bandeja et la volee attaque ont constitué plus de 40 % des coups terminaux pour les Espagnols, tandis que les Portugais ont cherché à déborder par le cross-court lifté pour forcer l’ouverture.
  • Échanges prolongés : moyenne de 8 coups par rallye, le plus long atteignant 18 frappes. Dans ces phases, l’expérience espagnole a fait la différence, avec un taux de réussite en contre-attaque de 70 %.

Dans la seconde manche, Cepero et Leal ont renforcé la tactique de « masse » à l’avant du court : positionnés à 70 % de temps près du filet, ils ont culminé à 14 smashs gagnants, contre seulement 7 pour Araújo-Graca. Leur régularité (seulement 6 fautes directes sur l’ensemble du match) et leur maîtrise du lob défensif ont scellé un succès net de 6-4, 6-4.

Analyse technique de la finale féminine

En face de la sélection française, les paires espagnoles n’ont laissé que des miettes : Lucía Sainz et Martina Calvo ont dominé Jessica Ginier et Carla Touly 6-3, 6-0, avant que Lorena Rufo et Jess Castelló ne répètent le même schéma face à Alix Collombon et Laa Godallier (6-2, 6-3).

  • Taux de volées : les Espagnoles ont remporté 88 % de leurs volées hautes, contre 62 % pour les Françaises, notamment grâce à une prise de raquette haute et une anticipation du rebond supérieur.
  • Rythme des échanges : 65 % des points terminés en moins de 6 coups, signe d’une stratégie offensive implacable. Les trajectoires tendues et les coups plats ont annihilé les tentatives de défense hexagonales.
  • Utilisation du coup « vibora » : 12 frappes efficaces générant un angle court, dont 9 gagnantes, pour casser la ligne de fond et surprendre l’adversaire.

Le deuxième match de la finale a confirmé la maîtrise espagnole : Rufo-Castelló ont combiné smashs croisés et amortis précis pour maintenir une hauteur de balle sous les 1,20 m, empêchant les Françaises de remonter au filet et terminant avec un ratio winners/fautes directes de 24/8.

Les facteurs clés de la réussite espagnole

Plusieurs éléments expliquent l’efficacité des deux équipes ibériques :

  • Complémentarité des styles : chaque paire associe un joueur plus explosif (smasheurs, experts de la bandeja) à un partenaire plus régulier en fond de court, assurant un équilibre attaque-défense.
  • Communication constante : plus de 15 appels par jeu pour ajuster les positions et anticiper les rotations adverses.
  • Condition physique : endurances mesurées à 80 % de fréquence cardiaque maximale pendant 40 minutes, sans chute de performance notable.
  • Analyse vidéo et préparation : étude des schémas de jeu adverses via capteurs de mouvement pour optimiser les trajectoires et réduire les angles d’attaque possibles.

Enseignements pour les challengers européens

Les Portugais et les Français, malgré les défaites, ont montré des progrès notables :

  • Portugal : adoption d’un jeu plus agressif en contre-attaque, avec 25 % de points gagnés après avoir laissé l’adversaire prendre l’initiative.
  • France : travail sur l’unité de la paire et réduction des fautes directes (passées de 22 à 14 par match), gage d’un meilleur potentiel futur.
  • Approche tactique : importance de la variation lift/plaque pour briser le rythme espagnol, un axe de progression essentiel face aux paires ultra-complètes.

Recommandations d’entraînement pour progresser

  • Intégrer des exercices de rotation de hanche et de gainage dynamique pour améliorer la puissance de smash et la stabilité en volée.
  • Développer la capacité de lecture de l’adversaire avec des situations de jeu 3 contre 2, axées sur la prise de décision rapide.
  • Simuler des échanges à haute fréquence cardiaque pour travailler la précision sous fatigue, essentiel en phases décisives.
  • Travailler la bandeja et la vibora en fractionné, en alternant séries de 10 frappes à 80 % d’intensité et 10 secondes de repos.

En validant ce double titre à domicile, l’Espagne continue de marquer son empreinte sur le padel européen, tout en stimulant ses rivaux à élever leur niveau de jeu. La course à la suprématie s’annonce plus serrée que jamais pour les prochaines éditions.