Málaga P1 : les finalistes enfin dévoilés, vous n’en croirez pas les duos !

Un Martín Carpena à son comble pour dévoiler les finalistes

Le 19 juillet, les demi-finales du Málaga Premier Padel P1 ont offert un spectacle de haute intensité au Martín Carpena. Après des affrontements palpitants, quatre duos se sont hissés en finale, deux chez les hommes et deux chez les femmes. La journée a mis en lumière des stratégies opposées, des ajustements tactiques en temps réel et des duels de styles qui feront office de laboratoire avant les finales programmées dimanche.

Analyse technique des demi-finales masculines

Le choc entre Mike Yanguas/Coki Nieto (têtes de série n°3) et Ale Galán/Fede Chingotto (n°2) illustre parfaitement l’équilibre entre jeu défensif et puissance au filet :

  • Première manche (1-6) : Yanguas/Nieto ont neutralisé leurs adversaires grâce à une couverture de filet très agressive et des retours placés en diagonale basse. Leur pourcentage de premières balles a atteint 72 %, limitant les occasions de break pour Galán/Chingotto.
  • Seconde manche (6-4) : Les favoris ont corrigé leur positionnement défensif en reculant de 20 cm pour travailler les blocs amortis à mi-court. Cette modification a généré un taux de déchet accru chez Yanguas/Nieto (15 % d’erreurs directes contre 8 % en début de match).
  • Troisième manche (7-6) : L’enchaînement de plusieurs échanges au filet a mis en évidence la capacité de Galán à varier l’angle de la volée (jusqu’à 35° de rotation de la raquette). Le tie-break s’est joué sur un break décisif à 5-4, fruit d’un smash croisé en bout de piste.

Durée du match : 2h45, soit un rythme moyen de 65 frappes gagnantes cumulées par set, un record dans l’ère Premier Padel.

Le duo Galán / Chingotto : équilibre et adaptabilité

  • Distribution des rôles : Galán, spécialiste des volées incisives, se place décisivement lors des échanges en récupération latérale ; Chingotto joue l’éponge au fond de court, orientant l’échange pour laisser la frappe décisive à son partenaire.
  • Taux de premiers services : 68 %, un niveau suffisant pour contrôler l’adversaire et imposer un jeu basé sur le second service placé plutôt que sur la puissance brute.
  • Communication non verbale : oscillations de la tête de raquette pour coordonner les montées au filet, permettant de minimiser les doubles fautes liées à une prise de risque excessive.

Profil des finalistes Tapia / Coello face à Navarro / Bergamini

Agustín Tapia et Arturo Coello, n°1 mondiaux, ont survolé leur demi-finale contre Paquito Navarro et Lucas Bergamini en deux sets : 6-4, 6-0. Les points clés :

  • Break précoce : à 3-3 dans le premier set, Tapia/Coello ont exploité une faible hauteur de balle de Navarro pour placer un passing épaule à épaule mesuré à 85 km/h.
  • Déséquilibre total : 10 coups gagnants directs au filet et un ratio de 80 % de points remportés sur la volée de reprise.
  • Domination en rallye : seulement 12 échanges de plus de 7 frappes, signe d’une prise en main totale des points et d’une finition ultra-efficace.

Cette performance annonce un défi majeur pour Galán/Chingotto, qui devront conjuguer contrôle tactique et puissance pure pour renverser les numéros un.

Duel technique chez les femmes : Ortega/Icardo vs Jensen/Alonso

En catégorie féminine, Marta Ortega/Tamara Icardo (têtes de série n°5) ont fait preuve d’une régularité impressionnante pour écarter Claudia Jensen/Alejandra Alonso (n°7) en deux manches : 6-4, 6-2. Les enseignements :

  • Maîtrise des lifts : Ortega a atteint un taux de 70 % de balles liftées touchant la bande de vitre arrière, empêchant tout passage facile vers le filet.
  • Couverture de l’angle : Icardo, positionnée à 1,5 mètre du centre, a multiplié les volées basses diagonales, forçant Jensen/Alonso à déployer des déplacements latéraux plus amples (jusqu’à 4 m).
  • Transition rapide : 14 transitions en moins de 2 secondes du fond de court au filet, un chiffre révélateur de leur synchronisation exceptionnelle.

Force et tactique du duo Gonzalez / Fernández

Bea González et Claudia Fernández ont validé leur ticket en finale en disposant d’Alejandra Salazar/Martina Calvo (6-2, 6-4). Leur recette :

  • Service slicé : 60 % de services slicés à 15 km/h de différence avec le service plat, déséquilibrant le retour adverse.
  • Pression amortie : 22 amortis gagnants sur 30 tentatives, exploitant la faiblesse de l’angle de frappe de Salazar.
  • Endurance : 3e match de la journée pour la paire locale, avec un temps de recovery moyen de 28 minutes, géré grâce à des étirements passifs sur glace ciblant les triceps et la coiffe des rotateurs.

Variables tactiques pour les finales à venir

Les finales de dimanche s’annoncent comme un test ultime de résilience physique et d’intelligence tactique :

  • Adaptation aux conditions de jeu : Marta Ortega et Tamara Icardo devront réajuster leur lift en cas de vent sur la piste extérieure.
  • Mixité des styles : le face-à-face hommes mettra en jeu l’opposition entre l’agressivité pure de Tapia/Coello et la polyvalence de Galán/Chingotto.
  • Gestion du stress : les deux finales seront disputées sous pression médiatique, l’aspect psychologique jouera un rôle déterminant dans la précision des coups décisifs.