Le Newgiza Premier Padel P2 a pris son envol au Newgiza Sports Club dans une ambiance survoltée, et la rencontre inaugurale en seizièmes de finale opposant la paire Di Nenno / Augsburger à leurs adversaires a tenu toutes ses promesses. Après plus de deux heures de jeu, ponctuées de longs échanges et d’une météo exigeante, les deux Argentins ont survécu à un véritable marathon tactique pour valider leur ticket pour les huitièmes.
Conditions de jeu et facteurs physiques
Le court du Newgiza Sports Club, exposé au soleil égyptien, a imposé une contrainte physique majeure dès l’échauffement :
Température élevée (près de 30 °C) et faible humidité, induisant une déshydratation plus rapide.
Sable fin à la base de la piste, réduisant légèrement l’adhérence et obligeant à des ajustements de jeu de jambes.
Match en milieu d’après-midi, horaire de pointe où la lumière change rapidement, perturbant la vision sur les globes oculaires.
Analyse tactique du duo Di Nenno / Augsburger
Pour surmonter ces éléments, les deux joueurs ont déployé une stratégie en plusieurs temps :
Gestion du service : Alternance entre premières balles rapides pour prendre l’avantage et secondes balles slicées pour casser le rythme de l’adversaire.
Solide couverture du fond de court : chacun a alterné top-spin et slice pour ne jamais offrir de balle de confort, forçant les retours précipités.
Optimisation des volées basses : Augsburger, placé au filet, a maximisé les angles sortants grâce à sa vibora, empêchant toute liberté de contre-attaque.
Utilisation de la bandeja sur seconde balle : Di Nenno a su garder le contrôle des échanges en hauteur, imposant un tempo lent avant d’accélérer brutalement.
Moments clés du match
Plusieurs séquences ont déterminé l’issue du duel :
Le break initial en milieu de premier set, obtenu après une série de lobs-chocs et de contre-lobs, qui a mis l’adversaire sous pression mentale.
Un set disputé en tie-break, où Di Nenno a remporté les deux derniers points grâce à un passing croisé coup droit et une dévissée de vibora.
Au deuxième set, la montée en intensité physique des deux adversaires, obligeant Augsburger à multiplier les récupérations sur la ligne de fond pour contrer un rebond plus haut.
Le troisième acte, véritable guerre d’usure, a basculé lorsqu’ils ont sauvé cinq balles de break consécutives à 4-4, grâce à un ratio de fautes directes réduit à moins de 12 %.
Aspects techniques décortiqués
Pour comprendre cette performance, examinons trois axes techniques majeurs :
Le jeu de jambes – Di Nenno a adopté des petits pas glissés permettant de gagner en extension sans perdre l’équilibre, notamment pour couvrir les balles basses.
La précision du smash – Augsburger a converti 85 % de ses smashs au filet, grâce à une libération de la prise légèrement détendue, favorisant la rotation et l’angle.
L’intensité des échanges – le duo a tenu la moyenne de 15 coups par point, bien au-dessus de la moyenne du circuit, témoignant d’une endurance exceptionnelle.
Rôle du mental et de la communication
Au-delà du physique, la solidité mentale a été primordiale :
Gestion du stress – face à un public bruyant et un score serré, ils ont su rester calmes, en se recentrant après chaque point grâce à de courtes routines respiratoires.
Communication constante – micro-phrases codées (“coup”, “haut”, “bas”) pour ajuster instantanément la stratégie de placement et d’effet.
Encouragement mutuel – malgré la fatigue, aucun relâchement dans la voix, maintien d’un ton positif pour éviter les baisses de concentration.
Enjeux pour la suite du tournoi
Cette qualification in extremis en huitièmes de finale revêt plusieurs implications :
Gain en confiance – survivre à un marathon tactique renforce la certitude de pouvoir réagir à tout style de jeu.
Optimisation de la récupération – ils devront impérativement gérer spasmes et oedèmes potentiels grâce à un protocole cryothérapie / étirements dynamiques.
Adaptation stratégique – l’analyse vidéo post-match leur permettra d’ajuster la trajectoire de vibora et de bandeja face à des paires plus agressives au filet.