La Pro Padel League 2025 a démarré dans la nuit à Miami, au Wayfair Arena, avec une première journée riche en rebondissements. Dix franchises se disputent le titre dans cette compétition nord-américaine inédite, marquée par des transferts spectaculaires et des alignements renouvelés. Retour technique sur les résultats, les mouvements de joueurs et les enjeux tactiques de ce coup d’envoi.
Premiers résultats et statistique de performance
Dès le premier match, la franchise locale a imposé sa loi :
- Miami Padel Club (Agustín Tapia / Edu Alonso) 6-2, 6-2 vs Toronto Polar Bears (Mario Huete / Pincho Fernández)
- Las Vegas Smash (Marta Ortega / Alejandra Alonso) 6-2, 6-4 vs Cancún Waves (Marina Lobo / Sofía Saiz)
Analyse : Tapia a converti 4 balles de break sur 7, tandis qu’Alonso a maintenu un ratio de premières balles au service de 78 %. Du côté de Las Vegas, la compacité du duo féminin s’est traduite par un pourcentage de points gagnés en volée de 65 %, clé de cette victoire.
Révolution sur le marché des transferts
L’attraction principale de l’intersaison réside dans l’échange inédit entre deux franchises majeures :
- New York Atlantics recrute Ari Sánchez (n° 1 FIP) et Jon Sanz.
- Miami Padel Club obtient Federico Chingotto (n° 3 mondial).
Cette transaction direct est unique : Ari Sánchez apporte son revers chirurgical et sa lecture du jeu, tandis que Chingotto compense par son service tonitruant et son jeu de bandeja agressif. Le ratio smash/volée de Chingotto est l’un des plus élevés du circuit (32 % de points gagnés au smash lors de la dernière saison), un atout majeur pour Miami.
D’autres mouvements notables :
- Flowrida Goats s’offre Delfi Brea, brillante en défense (68 % de points sauvés en sortie de zone).
- Cancún Waves recrute Álex Ruiz pour renforcer son fond de court.
- San Diego Stingrays accueille Claudia Jensen, spécialiste des amortis.
- Départs de stars : Cata Tenorio, Miguel Lamperti, Carolina Navarro et Coki Nieto mettent temporairement la Pro Padel League en pause.
Compositions finales des dix franchises
- Toronto Polar Bears : Victoria Iglesias, Marina Guinart, Noemí Aguilar, Carla Mesa, Pincho Fernández, Adrián Ronco, Mario Huete.
- San Diego Stingrays : Lucía Sainz, Brittany Dubbins, Vero Virseda, Claudia Jensen, Maxi Sánchez, Lucas Bergamini, Jairo Bautista, Álex Chozas.
- Miami Padel Club : Virginia Riera, Marta Talaván, Jessica Castelló, Edu Alonso, Agustín Tapia, Federico Chingotto, Ramiro Valenzuela.
- Cancún Waves : Marina Lobo, Sofía Saiz, Agustín Torre, Maxi Arce, Franco Dal Bianco, Álex Ruiz.
- Los Ángeles Beat : Bárbara Las Heras, Carla Fernández, Martina Fassio, Tolito Aguirre, Álvaro Cepero, Pablo Lijó.
- Arkansas Matrix : Paty Llaguno, Araceli Martínez, Beatriz Caldera, Álex Arroyo, Gonzalo Rubio, Mario del Castillo, Íñigo Jofre.
- Las Vegas Smash : Alejandra Alonso, Sofía Araújo, Marta Ortega, Noa Cánovas, Sara Ruiz, Xisco Gil, Fede Mouriño, Gonzalo Alfonso, Javi Barahona.
- New York Atlantics : Andrea Ustero, Tamara Icardo, Ari Sánchez, Lucas Campagnolo, Javi Garrido, Jon Sanz, Juan Tello.
- Houston Volts : Lorena Rufo, Marta Caparrós, Marta Barrera, Pablo García, Iván Ramírez, José María Aliaga, Alberto García.
- Flowrida Goats : Aranzazu Osoro, Gemma Triay, Delfi Brea, Martín Di Nenno, Pablo Cardona, Leo Augsburger.
Impacts tactiques des nouveaux alignements
Le remplacement d’Ari Sánchez par Chingotto modifie radicalement la structure de Miami :
- Offensive accrue : Chingotto augmente de 15 % le volume de balles jouées en smash par match, réduisant la durée des échanges.
- Réponse anticipée : Tapia prendra davantage de risques en deuxième balle adverse, sachant que Chingotto couvre efficacement le filet.
- Déséquilibre défensif : New York perd son pilier défensif (Ari Sánchez), mais compense en ajoutant Javi Garrido, un spécialiste des coups longs.
Chez Flowrida Goats, l’arrivée de Delfi Brea offre une couverture de bande murale de 30 % plus efficace, limitant les opportunités de contrepied pour l’adversaire.
Prochaines étapes et enjeux immédiats
Après cette première journée, chaque équipe dispose de données à analyser : pour Miami, maintenir l’efficacité service/volée ; pour New York, optimiser les combinaisons Garello–Sánchez sur les retours. Les décalages horaires de plus de 5 heures avec l’Europe imposent un suivi en quasi direct pour les coachs et analystes. La suite du calendrier, jusqu’au 22 juin, verra chaque franchise jouer deux à trois rencontres, permettant d’ajuster tactiques et remplacements en temps réel.