Écrasement total à Rotterdam : le plan secret de Tapia-Coello et Triay-Brea pour régner sur le padel dévoilé !
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Écrasement total à Rotterdam : le plan secret de Tapia-Coello et Triay-Brea pour régner sur le padel dévoilé !

Le Rotterdam P1 : un laboratoire de la suprématie en Premier Padel

Le Premier Padel Rotterdam P1, disputé à l’Ahoy Rotterdam, s’affirme cette saison comme un rendez-vous incontournable du circuit P1. Sur une surface rapide et un public hollandais passionné, les têtes d’affiche ont confirmé leur domination : Agustín Tapia et Arturo Coello du côté masculin, Delfi Brea et Gemma Triay chez les femmes. Ces performances illustrent non seulement un travail tactique millimétré, mais aussi une préparation physique et mentale à toute épreuve.

Finale masculine : comment Tapia-Coello ont pris le dessus

Opposés à Alejandro Galán et Federico Chingotto, Tapia et Coello ont déroulé deux sets solides (6-3, 7-6(4)) en moins d’1h30. L’analyse chiffrée révèle leur supériorité :

  • 22 points gagnants contre 12 pour Galán-Chingotto, traduisant un volume d’attaque plus élevé.
  • 18 smashes réussis contre 6, résultat d’une prise de filet anticipée et d’une rotation de la frappe prononcée.
  • Premier set bouclé en 35 minutes, grâce à un break décisif au 4e jeu et une consolidation immédiate du service.

Techniquement, leur supériorité s’est appuyée sur :

  • Une position au filet très haute (en moyenne 1,5 m plus près du filet qu’en phase défensive), réduisant le temps de réaction adverse.
  • Des variations de smash – smash à plat et smash lifté – complétées par des contres-smash inattendus, perturbant le timing de l’adversaire.
  • Une régularité du service au-dessus de 70 % de premières balles, empêchant les relances lourdes de Galán et Chingotto.

Le tie-break du deuxième set a été le moment-clé : malgré une pause de concentration de Galán-Chingotto à 4-4, Tapia-Coello ont serré le jeu avec deux coups droits croisés purs et un lob parfaitement dosé, concluant à 7-6(4).

Finale féminine : Triay-Brea, la science du timing et du mental

Chez les femmes, Delfi Brea et Gemma Triay ont affronté Ari Sánchez et Paula Josemaría dans un duel de près de 2h40, terminé sur le score de 6-2, 3-6, 6-4. Les chiffres clés :

  • 9 titres en 2025 pour Triay-Brea, dont trois consécutifs après Madrid et Ostrava.
  • 7 victoires sur 8 face à Sánchez-Josemaría cette saison, témoignant d’une supériorité tactique constante.
  • 4-0 éclair dans le premier set, grâce à des montées au filet ultrarapides et un timing de volée exceptionnel.

Leur force réside dans :

  • Une rupture de rythme permanente : alternance de slices bas et de revers liftés obligeant les adversaires à des déplacements latéraux extrêmes.
  • Une gestion serrée des échanges longs : elles ont remporté 65 % des points dépassant 12 échanges, contre 40 % pour leurs rivales.
  • Un abattage physique remarquable : malgré un deuxième set perdu, elles ont maintenu un niveau d’intensité proche de 85 % de leur capacité maximale lors du troisième set.

Le dernier jeu, à 4-4, a mis en évidence leur sang-froid : un service-volée précis suivi d’un smash en bout de piste pour breaker et offrir le titre.

Les enseignements techniques à retenir

Ces deux finales offrent des pistes de travail pour tout joueur aspirant à progresser :

  • Anticipation au filet : travailler les déplacements en avant et latéraux avec des exercices de réaction sur cibles lumineuses.
  • Variations de smash : affiner la gestuelle de frappe (angle de raquette, impact légèrement décalé) pour diversifier l’effet.
  • Résistance aux échanges longs : intégrer des jeux de résistance cardio/musculaire (intervalles 30/30) pour maintenir la qualité de jeu après 12 échanges.
  • Gestion mentale en tie-break : simuler des scénarios de fin de set en s’imposant des points de stress (ex. jouer 40-0 contre soi-même) pour renforcer la concentration.

Vers une hégémonie confirmée

Tapia-Coello et Triay-Brea confirment à Rotterdam leur statut de duos dominants sur la scène Premier Padel. Avec respectivement dix et neuf titres cette saison, ils se détachent nettement de la concurrence. Leur secret : une préparation scientifique, une analyse pointue des adversaires et un niveau d’exécution technique rarement égalé. À l’aube des prochaines étapes (Cascais, Barcelone, Doha), la question n’est plus de savoir qui pourra les stopper, mais comment les rejoindre au sommet.