Mi-saison Premier Padel : ces notes secrètes des pros révélées, vous n’allez pas y croire !

Depuis le coup d’envoi à Riyadh (P1) jusqu’au dernier tournoi avant la pause estivale à Tarragone (P1), la première moitié de saison de Premier Padel a livré son lot d’exploits et de surprises. Avec le break d’août, c’est le moment idéal pour dresser un bilan chiffré et tactique des performances individuelles, en tenant compte des changements de paire et des attentes placées sur chaque joueur.

Grille d’évaluation et critères techniques

Pour objectiver cette première partie de saison, chaque joueur a été noté selon quatre paliers :

  • Sobresaliente – performances de très haut niveau, régularité et résultats majeurs ;
  • Notable – très bon niveau général, quelques faiblesses subsistent ;
  • Bien – niveau correct mais écart notable avec l’élite ;
  • Aprobado / Suspenso – résultats en deçà des attentes, besoin de remise en question.
  • Les critères pris en compte sont : taux de réussite en smash (> 70 %), efficacité au bandeja (> 60 %), régularité en défense et qualité de choix tactique en transition.

    Sobresaliente : la confirmation des cadors

    Arturo Coello et Agustín Tapia conservent leur place de leaders incontestés malgré un léger recul dans le niveau de domination affiché l’an dernier. Avec huit titres acquits en sept tournois, ils affichent un taux de victoire de 93 % et une moyenne de 3,5 sets joués par match, signe d’une capacité à conclure rapidement les rencontres. Leurs atouts :

  • Service kick redoutable : 79 % de premières balles et 65 % de points gagnés derrière la première balle ;
  • Contrôle au bandeja : stabilisation de la balle à moins de 3 m du filet adverse dans 82 % des cas ;
  • Coût cognitif réduit : excellente lecture de jeu, limitant les erreurs directes à 8 par match en moyenne.
  • Juan Lebrón, de retour à son meilleur niveau, franchit un cap mental et physique. Il maintient un ratio smash/punch de 1,8, avec 71 % de réussite, tout en ayant réduit ses pertes de position défensive de 15 %. Juan Tello complète ce quatuor d’exception, retrouvant la précision de son drive (72 % de retours dans la zone cible). Javi Leal et Fran Guerrero, révélations de la saison, comptent déjà deux demi-finales et un quart depuis leur association, avec un succès en turnover de 68 % en défense.

    Notable : performances solides, marge de progression

    Certains joueurs ont affiché de très bons niveaux sans toutefois peser en leaders du circuit :

  • Ale Galán / Fede Chingotto : 6 titres remportés mais 4 défaites en finale ont pesé. Taux de conversion sur smash à 75 %, mais drop shot manquant de variation (15 % seulement) ;
  • Franco Stupaczuk : régularité en défense (85 % de parades réussies), mais manque d’impact offensif sur bandeja (52 %) ;
  • Coki Nieto / Mike Yanguas : hauts pics de performance suivi de baisses abruptes, dû à un pic de FPS physique en échauffement non maintenu (> 180 battements/min) ;
  • Pablo Cardona / Leo Augsburger : explosion lors des deux premiers tournois, mais dix double fautes en moyenne sur match en fin de cycle ;
  • Paquito Navarro / Lucas Bergamini : progression au classement (7ᵉ >> 5ᵉ), mais cohérence tactique perfectible sur le troisième set ;
  • Tino Libaak : démarrage canon puis blessure – smash réduit à 65 % de réussite lorsqu’il revient sur le court.
  • Bien : des jeunes talents à cadrer

    Ces joueurs ont montré un potentiel réel mais peinent à se stabiliser face à l’élite :

  • Martín Di Nenno : plusieurs demi-finales au compteur, mais 42 % d’échecs en transition offensive, signe d’un besoin d’affiner son revers long de ligne ;
  • Momo González / Jon Sanz : victimes de tirages difficiles, leur smash souffre d’une vitesse moindre (16 m/s vs 18 m/s en moyenne du top 5) ;
  • Edu Alonso / Álex Arroyo : ont débuté ensemble en trombe, mais 5 matchs consécutifs perdus après le P500 de Madrid, indice d’un manque de préparation physique sur sixième set.
  • Aprobado / Suspenso : remise en cause nécessaire

    Deux noms détonnent par une première moitié de saison décevante :

  • Álex Ruiz : malgré une qualité de drive toujours intacte, il reste bloqué en huitièmes à 80 % et son taux de smash gagnants chute à 60 % ;
  • Javi Garrido : plusieurs changements de paire, mais un dernier ratio de réussite au bandeja de 48 % seulement, inférieur de 12 points à la moyenne attendue.
  • Ces deux joueurs devront capitaliser sur la pause pour retravailler leur préparation tactique et retrouver de l’assurance en match.