Mondial Padel : la finale explosive entre les duos N°1 et N°2 – vous n’allez pas y croire !

Le suspense atteint son paroxysme à Kuwait City : les deux finales du Championnat du Monde par paires se dessinent, promettant un spectacle de haut vol. Après des demi-finales éprouvantes, les quatre meilleures paires masculines et féminines du circuit se préparent à en découdre pour décrocher les 2 000 points tant convoités. Voici une analyse technique et stratégique des enjeux avant les duels décisifs de ce dimanche 9 novembre à 14 h (heure espagnole).

Demi-finales masculines : détails et enseignements

Le premier match de la phase de qualification avait des airs de déjà-vu. Juan Tito Coello et Agustín Tapia, tenants du titre et numéro 1 de la FIP, ont souffert pour maîtriser le duo Mike Yanguas / Coki Nieto. Score final : 6-4, 7-6.

• Points clés : Coello/Tapia n’ont pas disputé leur meilleur tennis, alternant phases d’attente et accélérations fulgurantes. Leur service, souvent dominant, a connu des trous d’air, laissant filer plusieurs jeux à zéro.
• Récupération mentale : Tapia a dû puiser dans son mental pour rester concentré dans le tie-break, où chaque point s’est joué à quelques centimètres du filet. Sa capacité à imposer le rythme après un échange long a fait la différence.
• Stratégie défensive : Mike et Coki ont multiplié les lobs et flottés pour déstabiliser la montée au filet. Leur patience a failli payer, mais l’expérience des n° 1 du ranking a primé.

Dans l’autre demi-finale, Federico Chingotto et Arturo Galan ont survolé la rencontre contre Paquito Navarro et Jon Sanz (6-4, 6-2).

• Solidité et agressivité : Chingotto/Galan ont imposé un pressing constant, combinant smashs incisifs et volées basses, étouffant toute velléité d’attaque des Espagnols.
• Placement de balle : leur schéma de jeu privilégie le centre du court adverse, isolant ainsi l’un des adversaires pour mieux conclure en deux contre un.
• Endurance : malgré un match plus long que prévu en raison d’échanges à rallonge, le duo argentin a conservé son intensité physique jusqu’au dernier point.

Demi-finales féminines : tactique et maîtrise

Chez les femmes, la première demi-finale a opposé Ari Sánchez et Paula Josemaría à Marta Ortega et Tamara Icardo. Résultat : 7-6, 6-2 en faveur des N° 2 mondiales.

• Passe décisive : Ari a multiplié les feintes en montée au filet et les smashs décroisés, forçant Ortega à rester en fond de court et à lâcher son attaque de revers.
• Gestion du tie-break : psychologiquement, la capacité de Paula à brunir sa seconde balle sous pression a permis de gagner les échanges clés et de déstabiliser l’adversaire.
• Fluidité du jeu : la mobilité latérale de la paire ibérique s’est avérée supérieure, limitant les angles de frappe d’Ortega/Icardo.

La seconde demi-finale a vu Gemma Triay et Delfina Brea dominer Sofia Araújo et Andrea Ustero (6-1, 7-6).

• Puissance maîtrisée : Triay/Brea ont construit leur succès sur des coups de fond de court liftés, apportant constance et variations de rythme.
• Rythme endiablé : malgré quelques flottements en fin de deuxième set, elles ont su reprendre le contrôle dans le tie-break grâce à leur agressivité sur seconde balle.
• Synergie de déplacement : la complémentarité entre Triay (jeu à plat) et Brea (lift) a brouillé les pistes, empêchant leurs adversaires de s’adapter.

Profil des finalistes et enjeux tactiques

La finale masculine opposera Coello/Tapia à Chingotto/Galan. Deux écoles s’affrontent :

• Défense active : Coello/Tapia maîtrisent les échanges prolongés, usant leurs adversaires avant de passer à l’offensive.
• Agressivité soutenue : Chingotto/Galan privilégient le service-volée et les smashs en demi-volée pour accélérer le jeu.

Points d’attention :

• Travailler les passings en fond de court pour contrer la montée incessante de Galan.
• Varier les effets, en particulier les slices de pause, pour casser le rythme imposé par Chingotto.
• Optimiser la communication entre partenaires, cruciale sur les centres de service et les retours.

Chez les femmes, la rencontre entre Ari/Paula et Triay/Brea s’annonce serrée :

• Jeu court vs fond de court : la paire Sanchez/Josemaría excelle dans les volées et amortis, tandis que Triay/Brea privilégient les coups puissants de base.
• Tactique de zone : la clé sera le contrôle de la zone de smash, où chaque joueur devra choisir entre rapidité d’exécution et placement précis.
• Gestion des changements de rythme : le mélange lift/plats de Triay et Brea imposera un défi technique pour Ari et Paula.

Préparatifs et conseils pour les spectateurs passionnés

Pour apprécier pleinement ces finales :

• Repérez les positions : observez comment chaque paire gère la répartition des tâches en attaque et en défense.
• Analysez les zones de smash : suivez à la loupe le placement de la balle et la préparation du geste avant chaque point clé.
• Étudiez les transitions fond de court / filet : ces passages de zone sont souvent décisifs et révèlent l’alchimie du duo.

Ce Championnat du Monde par paires, organisé par la FIP, tient toutes ses promesses et s’impose comme une vitrine du meilleur padel international. Toutes les conditions sont réunies pour offrir un week-end riche en variations tactiques et en intensité émotionnelle.