Padel : comment la Suède a atomisé le Danemark et décroché sa place en Final 8 !

Le dimanche 13 juillet 2025 est un jour historique pour le padel suédois : l’équipe nationale masculine a validé sa place en Final 8 de l’Euro Padel Cup grâce à deux victoires nettes face au Danemark lors de la phase de groupes (Fas 2). Dans une épreuve qui rassemble désormais huit nations – les quatre meilleures têtes de série (Espagne, Italie, Portugal, France) rejoints par les lauréats de Fas 2 – la Suède prouve son rang et se prépare à affronter les cadors du circuit continental.

Format de l’Euro Padel Cup et passage en Final 8

L’Euro Padel Cup remplace depuis cette année le Championnat d’Europe traditionnel. La compétition se déroule en deux temps :

  • Fas 2 (groupes) : les nations de rang intermédiaire s’opposent pour décrocher l’une des quatre places qualificatives.
  • Final 8 : huit équipes réparties en deux groupes de quatre, avec trois journées de poules, suivies des demi-finales et d’une finale.

Le format impose une grande capacité d’adaptation : tour à tour, il faut alterner entre matches tactiques de groupes – où chaque point compte –, et confrontation face aux meilleures nations d’Europe, capables d’imposer un rythme élevé et des schémas de jeu polyvalents.

Premier duel : Axelsson / Släryd impose son rythme (6–3, 6–4)

La journée a débuté avec le double formé par Adam Axelsson et Willy Släryd contre Oscar Sebber et Malthe Nielsen. Voici les éléments clés de leur succès :

  • Service et efficacité : 82 % de premières balles, avec 10 aces combinés. Axelsson varie sa vitesse de service (130–145 km/h), gênant la lecture du retour danois.
  • Pression au filet : 75 % de points gagnés en volée offensive. Släryd anticipe les trajectoires courtes pour conclure immédiatement.
  • Gestion des moments clés : break obtenu à 4–3 dans chaque set, grâce à une rareté des fautes directes (seulement 8 sur l’ensemble du match).

Le positionnement en « V inversé » – Axelsson sur la moitié ouverte et Släryd sur le centre – a maximisé la couverture du court, réduisant les angles de frappe possibles pour les adversaires. Cette organisation rigoureuse a permis aux Suédois d’enchaîner 14 échanges gagnés consécutivement, étouffant toute tentative de retour danoise.

Second duel : Windahl / Olsson conserve son sang-froid (6–2, 7–5)

Le dernier match décisif opposait Daniel Windahl et Albin Olsson au duo Emil Domela Hansen / Emil Lilleøre Madsen. Les Scandinaves, déjà solides, ont confirmé leur montée en puissance :

  • Variation des zones de frappe : Windahl alterne smashs croisés à 140 km/h et bandejas plongeantes, créant des décalages de rythme.
  • Endurance mentale : après un second set accroché (5–5), la paire Suède a remporté les trois derniers jeux grâce à une conversion de 80 % des balles de break.
  • Solidité en défense : seulement 5 points concédés sur amorties adverses, prouvant une lecture précise des trajectoires en bout de course.

L’équilibre entre les passes de volée de Olsson (62 % de réussite) et les attaques long de ligne de Windahl (7 coups gagnants de ce type) a déstabilisé le duo danois, moins expérimenté dans la gestion des points tendus.

Enjeux tactiques pour la phase de Final 8

La qualification ouvre maintenant un nouveau chapitre : affronter les quatre têtes de série déjà qualifiées. Plusieurs axes de travail se dégagent :

  • Optimiser le ratio offensif/défensif : maintenir l’agressivité en démarrant l’échange sur la bandeja tout en conservant une couverture latérale.
  • Affiner la précision du smash : viser les zones de faiblesse des blocages adverses pour éviter les retours relancés.
  • Adapter le plan de jeu selon l’adversaire : chaque nation possède un style distinct (jeu de fond de court à l’italienne, jeu au filet à l’espagnol). La Suède devra automatiser ses schémas tactiques en fonction de l’opposition.
  • Gérer la fatigue physique : trois journées de poules à haute intensité, suivies de deux matches décisifs, exigent une préparation physique et une récupération optimales.

Grâce à une analyse vidéo systématique et à des séances ciblées (fractionné, renforcement du tronc commun, travail de proprioception), le staff suédois est prêt à relever ce défi. L’objectif est clair : inscrire le Danemark, la Suède et d’autres nations montantes face à l’élite comme des rivaux redoutables.

Perspective stratégique et mentale

D’un point de vue psychologique, la confiance générée par ces deux victoires consolide le mental du groupe. La capacité à conclure rapidement un set (moins de 40 minutes lors du premier duel) et à rebondir dans les moments critiques démontre une résilience déjà éprouvée. Le prochain défi consistera à maintenir cette sérénité face à des équipes aux styles ultra-variés et à un niveau technique souvent supérieur.

La Suède entre désormais dans un univers où chaque point peut basculer un match entier. C’est dans cette arène exigeante que le travail scientifique, la rigueur tactique et la préparation physique se conjuguent pour concrétiser l’ambition d’aller chercher un podium continental.