Vous ne croirez pas les dates du nouveau calendrier Premier Padel 2025 !

La quatrième édition du circuit Premier Padel s’annonce comme un tournant majeur pour la discipline. Fort du retrait du World Tour en 2023, ce championnat mondial regroupe aujourd’hui les meilleures paires sur un calendrier ambitieux de 22 étapes, dont les prestigieuses « Majors » et une série d’épreuves P1/P2 réparties sur cinq continents. Julien Jale décrypte pour vous chaque aspect de ce calendrier afin d’optimiser votre préparation technique et stratégique.

Structure générale du circuit Premier Padel 2025

Le calendrier 2025 s’étend de janvier à décembre et se compose de :

  • 4 « Majors » (équivalent Grand Slam) offrant 2000 points et les plus fortes dotations ;
  • 18 tournois classés P1/P2, mêlant destinations traditionnelles et marchés émergents ;
  • Une phase finale rassemblant les 16 meilleures paires, programmée à Barcelone du 8 au 14 décembre.

À la fin du mois d’août, quatorze épreuves se sont déjà disputées, laissant huit étapes avant les « Barcelona Finals ». Cette cadence exige une planification minutieuse pour gérer récupération, entraînements spécifiques et adaptation aux surfaces variées.

Les Majors : les jalons incontournables

Quatre tournois majeurs jalonnent la saison :

  • Qatar Major – Doha – avril
  • Italy Major – Rome – juin
  • Paris Major – septembre
  • Mexico Major – Acapulco – novembre

Chacune de ces étapes se joue sur des installations ultramodernes, avec des conditions climatiques et de luminosité propres à chaque ville. Pour un joueur, cela implique :

  • Un travail de calibration des trajectoires : surfaces rapides à Doha, rebonds plus neutres à Rome, etc. ;
  • Des séances d’acclimatation à la chaleur ou à l’humidité : préparation physique adaptée (saunas, cryo, hydratation ciblée) ;
  • Une gestion du stress accru : importance d’un programme mental entre chaque échange pour rester performant sur le long terme.

Tournois P1/P2 : diversité géographique et tactique

Le circuit P1/P2 est scindé selon l’importance historique et le potentiel de développement :

  • P1 (marchés matures) : Riyadh, Miami, Buenos Aires, Madrid, Milan, Dubaï…
  • P2 (zones en expansion) : Gijón, Cancún, Bruxelles, Asunción, Rotterdam, New Giza…

L’expansion vers des terres nouvelles répond à la volonté affichée par la Fédération : « un calendrier plus efficient pour joueurs et aficionados », selon Luigi Carrano. Techniquement, ces épreuves imposent :

  • Une adaptation rapide au type de mur et à la qualité du verre, variable d’un pays à l’autre ;
  • Un repérage préalable des arènes et de l’inclinaison des toits afin d’anticiper les rebonds hauts ou rasants ;
  • Un renforcement des schémas de jeu en roulette et bandeja pour tirer parti des vitesses de jeu spécifiques.

Statistiques et distribution des étapes

En 2025, l’Espagne domine le calendrier avec cinq événements P1/P2, sans compter les finales à Barcelone. La répartition géographique est la suivante :

  • Europe : 9 tournois (Espagne, Italie, France, Pays‐Bas, Allemagne, Belgique)
  • Amériques : 6 tournois (États-Unis, Mexique, Argentine, Chili, Paraguay)
  • Proche‐Orient et Afrique : 4 tournois (Arabie Saoudite, Égypte, Émirats Arabes Unis, Qatar)

Cette dispersion exige une logistique millimétrée : alternance de fuseaux horaires, gestion des vols et optimisation de la récupération pour limiter la fatigue cumulative.

La course aux points RACE et le format des finales

Le système RACE classe les paires sur l’année civile. Les 16 premières se retrouvent en décembre pour un tableau à élimination directe, avec un prize money final de 100 000 €. Pour s’assurer une place :

  • Accumuler des points sur les Majors (2000 unités) et les P1 (1000) ;
  • Occuper le top‐10 du RACE avant novembre, période charnière où les derniers points peuvent tout changer ;
  • Choisir judicieusement ses participations pour éviter l’épuisement et maximiser les résultats clés.

Favoris et enjeux pour la saison

Trois paires se détachent nettement :

  • Agustín Tapia / Arturo Coello (8 victoires dont les quatre derniers tournois) ;
  • Alejandro Galán / Federico Chingotto (4 titres) ;
  • Juan Lebrón / Franco Stupaczuk (performances marquantes en Masters).

Au-delà des statistiques, la vraie bataille tactique se jouera sur :

  • La variation des coups plats et liftés pour surprendre les adversaires ;
  • La synchronisation en défense, primordiale lors des échanges rapides en contre‐pied ;
  • La prise de zone au filet, toujours décisive dans les moments clés.

Pour les paires en devenir, cibler quelques épreuves P2 où le plateau est plus accessible permet de glaner des points précieux et de prendre confiance avant d’attaquer les Majors.

Recommandations d’entraînement

Face à un circuit exigeant, voici quelques conseils pour optimiser votre préparation :

  • Planifier des microcycles de deux semaines alternant volume de jeu et récupération active ;
  • Intégrer des séances de « full‐court » sur différentes tranchées pour travailler la lecture des vitesses de balle ;
  • Mener des analyses vidéo détaillées des adversaires pour anticiper leurs trajectoires et coups préférentiels ;
  • Utiliser des capteurs de mouvement pour affiner la synchronisation motrice et la posture lors des smashs et volées.

Ce niveau de préparation scientifique fait aujourd’hui la différence entre une paire de haut niveau et les autres compétiteurs.